GEORGES-LOUIS LECLERC DE BUFFON

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, né à Montbard le 7 septembre 1707 et mort à Paris le 16 avril 1788, est un naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste et écrivain français. Ses théories ont influencé deux générations de naturalistes, parmi lesquels notamment Jean-Baptiste de Lamarck et Charles Darwin. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Louis_Leclerc%2C_comte_de_Buffon

Au Jardin des Plantes

De jardin d'apothicaire, il transforme le Jardin des Plantes en centre de recherche et en musée, faisant planter des arbres de toutes origines, qu'on lui fait parvenir du monde entier. Dès lors, il se consacre tout entier à l'histoire naturelle. Profitant des ressources que lui offre le grand établissement qu'il dirige et qu'il ne cesse d'enrichir, il entreprend de tracer le tableau de la nature entière. Excellent administrateur, propriétaire terrien et juriste de formation, il agrandira considérablement le parc d'environ un tiers, à partir de 1771, vers l'ouest et vers la Seine, en faisant exproprier, parfois violemment, les anciens propriétaires.

Buffon n'enseigne pas, et ne semble pas s'y intéresser (il ne définit pas lui-même les programmes) même s'il s'entoure de brillants pédagogues et d'excellents praticiens. Buffon forme ainsi une cour de matière grise autour de lui, attirant savants des plus renommés, qui amènent avec eux toutes leurs familles.

Buffon gère en outre le Cabinet d'Histoire Naturelle du roi, dont il va faire la plus riche des collections d'Europe, un creuset scientifique, dont sortiront les galeries du Muséum actuel. 

La renommée de Buffon et de son cabinet est telle qu'à la fin de sa vie les plus grands souverains, Frédéric II de Prusse, Catherine II, les rois de Danemark et de Pologne, lui font des dons prestigieux. (Louis XV lui fait porter une caille blanche qu'il a tuée à la chasse). Et malgré les vives critiques sur l'organisation de la collection, elle remporte tous les mardi et jeudi un vif succès auprès des visiteurs, qui découvrent des curiosités dans un capharnaüm magique : de grands poissons naturalisés pendent au plafond, des reptiles séchés sont placés entre les pattes d'un immense zèbre.

L'Histoire naturelle, son œuvre majeure, dont les premiers volumes paraissent en 1749, l'occupera toute sa vie. Placé par cet ouvrage au premier rang des écrivains de son siècle aussi bien que des savants, Buffon reçoit récompenses et honneurs en tout genre : il est élu membre de l'Académie française en 1753, où il prononce le fameux Discours sur le style.

Son œuvre

« C'est par des expériences fines, raisonnées et suivies, que l'on force la nature à découvrir son secret ; toutes les autres méthodes n'ont jamais réussi... Les recueils d'expériences et d'observations sont donc les seuls livres qui puissent augmenter nos connaissances. » (Préface de Buffon à sa traduction de la Statique des végétaux de Stephen Hales.)

Buffon a traduit en outre la Théorie des fluxions de Isaac Newton et il a composé des mémoires. Dans son Discours sur le style, qu'il prononça pour sa réception à l'Académie française, il écrit : « Le style est l'homme même ».

L'Histoire naturelle

Buffon est surtout célèbre pour son œuvre majeure, L'Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roy, en 36 volumes parus de 1749 à 1789, dont huit après sa mort, grâce à Bernard Lacépède. Il y a inclus tout le savoir de l'époque dans le domaine des sciences naturelles. C'est dans cet ouvrage qu'il relève les ressemblances entre l'homme et le singe et la possibilité d'une généalogie commune. L'attention que Buffon accorde à l'anatomie interne le place parmi les précurseurs de l'anatomie comparative. « L'intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin de la nature », écrit-il dans les Quadrupèdes.

L'Histoire naturelle, qui devait embrasser tous les règnes de la nature, ne comprend que les minéraux et une partie des animaux (quadrupèdes et oiseaux). Elle est accompagnée d'une Théorie de la Terre, de Discours en forme d'introduction, et de suppléments parmi lesquels se trouvent les Époques de la nature, un des plus beaux ouvrages de l'auteur.

Cette encyclopédie est découpée en 36 volumes :

  • trois volumes en 1749 : De la manière d'étudier l'histoire naturelle suivi de la Théorie de la Terre, Histoire général des animaux et Histoire naturelle de l'homme ;
  • douze volumes sur les quadrupèdes (de 1753 à 1767) ;
  • neuf volumes sur les oiseaux (de 1770 à 1783) ;
  • cinq volumes sur les minéraux (de 1783 à 1788), le dernier contient le Traité de l'aimant, dernier ouvrage de Buffon ;
  • sept volumes de suppléments dont les Époques de la nature (à partir de 1778).

L'Histoire naturelle est imprimée d'abord à l'Imprimerie royale en 36 volumes 1749-1788. Buffon rachète ensuite les droits de son œuvre. Elle est continuée par Lacépède, qui décrit les ovipares, les serpents, les poissons, les cétacés 1786-1804. On a depuis réimprimé bien des fois Buffon et ses Suites.